des conseils simples sur les bases de la belle photo
Après une des règles de composition utilisée aussi bien en photo, peinture et cinéma je vais aborder un terme un peu obscur pour beaucoup de photographes qui débutent : l’histogramme.
l’histogramme késako ?
Lorsque nous déclenchons avec notre appareil photo l’image est presque instantanément captée. Chaque pixel a alors une luminosité et l’histogramme représente pour chacune des luminosités possibles (appelées aussi tonalité) le nombre de pixels ayant cette luminosité (ou tonalité).
Sur l’axe horizontal nous avons toutes les tonalités possibles des tons foncés à gauche aux tons clairs à droite. Le noir sera à l’extrême gauche de l’histogramme et le blanc à l’extrême droite.
Sur l’axe vertical est représentée le nombre de pixel pour une tonalité donnée : plus de pixels ont la même tonalité, plus la barre verticale qui les représente est élevée dans l’histogramme.
L’histogramme : exemples simples
histogramme d’une image noire : tous les pixels sont à gauche de l’histogramme.
histogramme d’une image blanche : tous les pixels sont à droite de l’histogramme.
histogramme d’un dégradé : les pixels sont réparti sur tout l’histogramme.
l’histogramme… vérification instantanée sur l’appareil photo.
Maintenant que nous avons vu l’histogramme, comment bien gérer l’exposition de vos photos grâce à l’histogramme ?
Petite astuce à la prise de vue : lorsque vous réalisé une photo vous pouvez vérifier la photo grâce à l’écran arrière de votre appareil… Mais cet écran est très rarement calibré et la lumière ambiante peut vous induire en erreur. Le meilleur moyen de vérifier l’exposition est de regarder l’histogramme de votre photo sur l’appareil (possibilité disponible sur quasiment tous les reflex, hybrides, bridge et quelques compacts)… et même sur des smartphone si vous avez la bonne appli !
l’histogramme… et l’exposition de votre photo.
Alors qu’est ce qu’une photo bien exposée ? C’est un photo dont l’histogramme couvre une bonne partie de l’histogramme depuis les basses lumières jusqu’aux hautes lumières mais sans pixels aux valeurs tonales écrêtées.
On appelle écrêtage les pixels cramés (ceux qui aurait dus être plus lumineux que blanc) ou bouchés (ceux qui aurait dus être plus sombre que noir)… Un petit exemple sera plus parlant qu’un long discours.
l’histogramme… et l’exposition correcte.
et l’histogramme est le suivant et il couvre une grande partie des tonalités… pas de zones écrêtées en haute lumière ou basse lumière.
l’histogramme… et la sur-exposition.
que va-t-on voir sur l’histogramme ?
Un histogramme décentré avec très peu de zones sombres et surtout un écrêtage dans les hautes lumières : l’histogramme a beaucoup de pixels très à droite… et Lightroom nous signal grâce au petit triangle qui passe en gris clair qu’il y a de l’écrêtage dans les hautes lumières. Est ce grave ? oui car nous perdons des détails dans ces zones cramées. Regardez la mer devant le gros rocher en arrière-plan ou le ciel dans sa partie lumineuse : nous perdons de la matière par rapport à la photo correctement exposée.
Petite astuce Lightroom : vous pouvez visualiser les zones écrêtées (en basse et haute lumière) en cliquant (dans le mode développement) sur les petits triangles à droite et gauche du haut de l’histogramme (touche de raccourci J). Les zones écrêtées ici en haute lumière sont signalées en rouge.
l’histogramme… et la sous-exposition.
que va-t-on voir sur l’histogramme ?
Un histogramme encore décentré avec très peu de pixels dans les zones de hautes lumières (à droite) et surtout un écrêtage dans les basses lumières : l’histogramme a beaucoup de pixels très à gauche… et Lightroom nous signal grâce au petit triangle qui passe en gris clair qu’il y a de l’écrêtage dans les basses lumières. Est ce grave à nouveau ? oui car nous perdons des détails dans ces zones bouchées . Regardez les rochers : plus aucun détail alors que sur la photo correctement exposée il y a de nombreux détails.
et la visualisation sous Lightroom ?
Les zones écrêtées ici en basses lumières sont signalées en bleu.
l’histogramme… et la créativité.
Mais une photo dont l’histogramme est décentrée n’est pas obligatoirement mauvaise… Il en va de notre créativité et de notre sensibilité : nos choix artistiques peuvent comme toujours aller à l’encontre des « bonnes » règles…
Mais cela doit être un choix… Comme sur cette photo de voie lactée :
la photo est réalisée de nuit il est donc normal que l’histogramme soit décalé
ou sur cette photo d’un oiseau thaïlandais, l’Akalat à poitrine tachetée
le photographe a fait le choix créatif d’isolé encore plus l’oiseau en assombrissant l’environnement déjà naturellement sombre.
l’histogramme se retrouve très décalé à gauche.
l’histogramme et maintenant…
Alors à vous de bien exposer grâce à l’histogramme ! C’est mieux de bien exposer à la prise de vue, mais avec des photos prises en raw vous pouvez facilement corriger en post-traitement… ce que je vous montrerais lors d’un prochain conseil.
Voici donc les conseils photos – l’histogramme N’hésitez pas à me demander d’autres conseils pour la réalisation de photo.